Lucie prit sa télécommande et éteignit la télévision.
“ C’était n’importe quoi ce film, déclara-t-elle.
- Moui, moi j’ai trouvé quand même très émouvant le moment où ma pelle est morte, déclara
Lilou. J’étais bouleversante de sensibilité. Je devrais avoir un oscar pour ça. Non,
rectification, je devrais avoir trois oscars pour cette prestation. Ca les vaut.
- Bah le réalisateur a coupé au montage la scène où Doudou me faisait sa déclaration d’amour,
marmonna Lucie.
- Quelle déclaration d’amour ?.
- Ben celle où il m’a dit “ C’est étrange, je ne sais pas ce qui
m’arrive ce soir. Je te regarde comme pour la première fois. Je ne sais plus comment te dire.
Mais tu es cette belle histoire d’amour que je ne cesserai jamais de lire ”. Et je
lui ai répondu “ Encore des mots, toujours des mots, les même mots ... Rien que des mots ... Des mots faciles, des mots fragiles, c’était trop beau ... ”.
- Ah non ! protesta Lili. C’est à moi qu’il a dit ça ! Et après il a rajouté
“ Tu es d’hier et de demain, de toujours ma seule vérité ... Tu es
comme le vent qui fait chanter les violons et emporte au loin le parfum des roses ... ”
.
- N’importe quoi bande de menteuses ! s’écria Lilou. C’est à moi qu’il a dit ça. Et je lui ai
même rétorqué “ Caramels, bonbons et chocolats, merci pas pour moi,
mais tu peux bien les offrir à une autre. Qui aime le vent et le parfum des roses. Moi les
mots tendres enrobés de douceur, se posent sur ma bouche, mais jamais sur mon cœur. ”
Mais il a insisté en disant “ Une parole encore, écoute-moi,
je t’en prie, je te jure ... ” . C’était même très émouvant de voir mon Doudou me
supplier à genoux. ”
Galad qui les écoutait délirer depuis un petit moment, haussa les épaules.
“ Bof, c’est qu’une chanson de Dalida après tout. ”
Les trois doudoumaniaques s’observèrent.
“ Il nous a flouées. Le fourbe. ”
Les trois doudoumaniaques se levèrent pour aller retrouver Simon, furax.
“ DOUDOUUUUUUUUUUUUUUUUUUU ! ”