“ Mais je m’en fiche que vous vous occupiez de polytraumas blessés dans un carambolage entre un camion et un bus remplis de chtits gnenfants ! ! ! ! ! ! ! hurla Lilou. Vous n’avez qu’à réparer les morceaux des mioches plus tard ! J’ai mal moi ! ”
Le médecin auprès duquel Lilou se plaignait soupira et la poussa sur le côté avant de rejoindre son équipe qui l’attendait pour charcuter un blessé en salle de réa. Elle le menaça du poing.
“ Ca se passera pas comme ça ! trépigna-t-elle. J’ai des relations moi ! Je peux vous faire radier de l’ordre des médecins !
- Mais oui, mais oui, on lui dira ... ” tenta de la calmer Lucie, libérée des effets décidément tenaces de ses sédatifs préférés.
Lilou lui lança un regard assassin.
“ Toi ? Tu oses me parler ? Mais je te connais pas moi ! Je veux plus te voir !
- Hein ?
- “ Tu n’est plus rien pour moi. Plus une sœur, plus une amie. Je ne veux plus te voir rôder autour de la maison. Quand tu viendras voir la mère, je veux être prévenue à l’avance pour ne pas avoir à me retrouver dans la même pièce que toi ... ”
Lucie eut un regard perplexe.
“ Attends ... C’est pas ce que dit Al Pacino à John Cazale dans le Parrain 2 après qu’il ait appris sa trahison ? ” demanda-t-elle.
Lilou haussa les épaules.
“ Peu importe, dans l’esprit, ça veut dire ce que ça veut dire. Je te hais. ”
Lucie eut un sourire affectueux.
“ Mais moi aussi je t’adore ma Lilou !
- Nan je te déteste ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !
- Oh arrête, tu vas me faire rougir ... Un calinou ?
- Plutôt crever ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !
- Bon d’accord, d’accord ... ”
Puis Lucie se tourna vers la cantonade.
“ Elle me taquine. En fait elle m’a pardonnée.
- JAMAIS ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! NUNCA ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! NEVER ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! hurla Lilou à côté.
- Elle a sa fierté, c’est tout ... ” continua à sourire Lucie, imperturbable.
Après dix-huit heures d’attente à supporter les plaintes de Lilou, celle-ci passa enfin sur le billard. Goûtant de leur tranquillité momentanée, Lili, Lucie, Simon et Bobsleigh s’étaient improvisés une petite partie de backgammon en philosophant sur le vie, la mort, le bonheur et l’humanité dans sa beauté et à la fois dans sa cruauté tranchante. Oui, je sais vous n’y croyez pas.
Et Little et Belphégor quant à elles s’étaient éclipsées pour ramener Joy, Largo et Cardignac, que pour des raisons de commodité, lors de leur passage au night club, ils avaient placés à la SPA (même si celle-ci fit un petit
peu de difficultés pour accepter une femelle dans la même cage que deux mâles, mais bon, les doudoumaniaques ont bon cœur,
elles ne voulaient pas séparer leurs trois amis amnésiques. Les pauvres) .
Ceux-ci faisaient preuve d’une mauvaise volonté évidente à suivre les deux jeunes femmes, peut-être légèrement traumatisés par le fait qu’ils se prenaient pour des personnes qu’ils n’étaient pas et qu’on les ait kidnappé pour ... Pourquoi d’ailleurs ? Parce que, si vous avez suivi l’intrigue, et dans ce cas-là, je vous tire mon chapeau puisque moi-même j’ai oublié les trois quarts des conneries que j’ai racontées dans cette fic pour l’instant, donc si vous avez suivi l’intrigue ... Euh ... C’est con là, j’ai un trou ... Je ne sais plus ce que je voulais écrire ... Bon bref, c’est pas grave : en gros une horrible conspiration plane au-dessus de Largo et les autres ...
“ Vous êtes enfin là ? demanda Lucie en les apercevant. Vous avez traîné !
- Oui ben c’est pas facile de se les coltiner ! gémit Belphégor. Entre les deux jeunes mariés qui se tripotent sans arrêt ...
- Beuuuuuuuurk ... fit Little avec dégoût.
- Et l’autre pornostar qui s’arrête devant tout ce qui porte une jupe ...
- Oui, ben ça, ça ne le change pas vraiment ... commenta Simon. Ca fait plaisir de constater qu’une partie de Largo existe toujours derrière cette carapace artificielle qu’on lui a créé, par la drogue ou Dieu sait quel lavage de cerveau ... ”
Simon rejoignit son ami, qui nonchalamment adossé au mur de l’hôpital, devait se demander ce qu’il faisait là, reluquant de temps à autres les infirmières, mais ne trouvant pas son bonheur. Oui parce que les infirmières ultra sexy en petite jupette, ça n’existe que dans l’imagination des hommes. En fait, elles portent des blouses moches, délavées et déformées, et comme fantasme, tu peux trouver mieux. Bon. Bref.
Simon tapa amicalement l’épaule de son ami pour attirer son attention.
“ Alors Largo ? Toujours paumé ? Tu ne sais toujours pas qui je suis ?
- Nan. Et puis vos gamineries c’est marrant deux secondes, mais faudrait voir à me ramener maintenant ! J’vous signale que je suis le premier rôle masculin d’un film et qu’il est temps que je retourne sur le tournage.
- Je ne peux pas te laisser faire ça Largo ! fit Simon. Tu as une image à préserver, tu t’imagines, le grand patron du Groupe W qui fait des films pornos pendant son temps libre ? Ca ruinerait ta réputation ...
- Mais je suis pas homme d’affaires ! ! ! ! ! ! !
- Ah ouais ? ”
Simon alla chercher un magazine people quelconque dans la salle d’attente, et montra à Largo sa photo à la une, relatant une des frasques de notre aventurier milliardaire. Largo saisit la feuille de chou et scruta la une attentivement les yeux écarquillés.
“ OH MON DIEU ! ! ! ! ! ! cria-t-il.
- Ah tu me crois maintenant ?
- C’est incroyable ! reprit Largo. Elizabeth Taylor va avoir un enfant à 68 ans ! ! ! ! ! ! ! ”
Simon lança un regard consterné à son ami.
“ Ca me rend triste Largo, tu sais, de te voir comme ça ... ”
La lèvre inférieure de Simon trembla.
“ Bouuuuuuuuuuuuuuuuuuh ! Mon copain il est malaaaaaaaaaaaaaaaaaaade ! ” pleurnicha-t-il.
Lucie et Lili se levèrent en même temps pour aller le consoler. Mais Lucie eut la riche idée de faire un croche-patte à sa sœur qui s’écroula lamentablement dans les bras d’un vieillard incontinent qui patientait près d’eux. Puis elle piqua un sprint et prit Simon dans ses bras.
“ Mon pauvre Doudou, je vais te consoler ... ”
Simon se blottit contre Lucie et se laissa câliner par les doigts experts que la jeune femme passait inlassablement dans sa chevelure ébène. Un hurlement se fit entendre.
“ AH NON ! TU LE LÂCHES TOUT DE SUITE ESPÈCE DE MALADE MENTALE ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ” retentit avec violence la voix de Lilou.
Celle-ci sortait du bloc opératoire. Le chirurgien qui s’occupait d’elle, se gratta le front perplexe.
“ Je ne comprends rien, elle était anesthésiée, elle n’a pas pu se réveiller comme ça !
- C’est l’effet Doudou, expliqua patiemment Belphégor.
- Ah bon ? s’intéressa-t-il. Ca mérite une étude. Je vais appeler mon externe ! ”
Le médecin sortit un mégaphone de sous sa blouse et se mit à hurler, à la puissance maximale, “ BOULGAKOV ! ! ! !
! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! AU PIED ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ”. Aussitôt, son externe accourut plus vite que
Beep-Beep (vous savez, Beep-Beep, de “ Beep-Beep et Coyote ” ... Mais siiiiiiii ! Rappelez-vous,
cette espèce de gallinacé bizarre qui se faisait poursuivre par un coyote débile ? C’était mon dessin animé préféré ...
Il valait deux fois mieux que Bugs Bunny.)
“ Hum ... Je te reconnais bien là Angelene ... ” analysa Lucie.
Comment ça ?
“ Classique. Ce dessin animé est une métaphore, réitération de l’arroseur arrosé. Coyote est la personnification d’une obsession d’atteinte d’un idéal, un désir profond qu’il doit à tout prix assouvir et bien qu’il s’agisse d’un grand combat perdu d’avance, à chaque fois, il rivalise d’ingéniosité, de malice, il met tout son temps à créer des plans diaboliques pour attraper Beep-Beep, des plans si parfaitement millimétrés qu’il est quasiment impossible que Beep-Beep y échappe. Et pourtant, fatalité du burlesque et de l’absurde du dessin animé, à chaque fois, Coyote perd, à chaque fois son piège se retourne de manière incompréhensible contre lui, car il est voué à ne jamais atteindre son but. C’est le supplice de Tantale. Et ton côté sadique, Angelene, se révèle à travers le plaisir pervers que tu prends à regarder cette fiction, en fin de compte, très cruelle. ”
Hein ?
“ Ne fais pas “ hein ? ” bêtement, c’est toi qui vient d’écrire ce tissu d’inepties ! ”
Mais ça va, c’est toi qui m’a réclamé une partie où tu serais plus intelligente !
Donc, on en était au moment où l’externe arrivait, le pauvre garçon, stressé et traumatisé par son instructeur qui faisait de lui ce qu’il voulait. Tout tremblant, il se posta tout près du chirurgien qui s’était occupé du bassin fracturé de Lilou.
“ Oui Docteur ? Qu’est-ce que vous voulez ?
- Boulgakov, ces énergumènes vont faire l’objet d’une étude pour votre stage de psychiatrie et ...
- Ke Woâ ? s’écria Lucie.
- ... et puis préparez les deux là, pour une cure de désintox, la shootée et l’alcoolo.
- Bon docteur machin, reprit Lucie, premièrement, je ne suis pas shootée, j’ai retrouvé tous mes esprits. Et ensuite, vous ne l’avez pas remarqué peut-être, mais je viens de formuler une interrogation s’attardant sur ma stupeur soudaine “ Ke Woâ ” ! Et vous savez pourquoi je viens de dire Ke Woâ ?
- Non ! répondirent-ils tous en chœur.
- Ben parce que votre externe, là, le grand gus en blouse blanche, bon je ne suis pas experte en physionomie, mais il me semble que c’est Kerensky ! ”
Tous scrutèrent avec attention le grand dadet tout timide qui se cachait derrière le chirurgien, rougissant comme une jeune vierge effarouchée.
“ Mais euh ... Arrêtez de me regarder comme ça, vous me faites peur ... marmonna-t-il.
- Non c’est pas Kerensky ça ! protesta Simon. Il a une petite voix de crécelle et ses joues sont roses ! Je connais bien mon Russe, et il n’a pas un teint de jeune fille en fleur. ”
Simon s’approcha de Boulgakov et lui pinça la joue.
“ C’est un bon garçon ça ! Et il a la peau douce en plus ! Rien à voir avec Kerensky ! ”
Simon allait éclater de rire quand il vit quelque chose par transparence sous la blouse de l’externe. Aussitôt, il lui ordonna de l’enlever et tous découvrirent avec stupeur sous sa blouse, un T-Shirt KGB ALL STARS.
“ OHHHHHHHHHHHHHH ! crièrent-ils. KERENSKY ! ”
La surprise passée, qui ne dura pas plus de trois secondes parce qu’à force, ils sont habitués, tous se réunirent autour de Lucie.
“ Bon l’affaire se complique. Maintenant il va falloir se coltiner Kerensky en plus ... Et vraisemblablement, il nous fait un remake de John Carter dans ses premières années, en plus introverti, voire hybridé avec le Nain Timide. Quelqu’un a des suggestions ?
- Lucie, on n’en avait déjà pas pour Joy, Largo et cet idiot de Cardignac ! ”
Lucie lança un petit coup d’œil vers Largo qui signait des autographes à une petite troupe de patientes en chaleur qui avaient reconnu ses “ oeuvres cinématographiques ” et qui se pressaient autour de lui en le collant, traitement loin, très loin de lui déplaire. Lucie fronça les sourcils lorsqu’elle reconnut parmi l’attroupement Little.
“ LITTLE ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! Reviens ici tout de suite ! ”
La jeune femme fit la moue et retourna à leur conseil de guerre en traînant des pieds. Lucie l’attendit, tapant du pied sur le sol, bras croisés contre la poitrine.
“ Tu me déçois beaucoup Little. Quel exemple pour nos troupes délurées ! Et Lili ne profite pas que j’ai le dos tourné pour tripoter Doudou ! ! ! ! ! ! ! ”
Lili, rangea aussitôt ses mains baladeuses dans ses poches.
“ Faut bien que je compense ... J’ai pas assez d’alcool dans le sang. T’aurais pas un petit coup de cognac dans le coin ?
- Nooooooooooon ! cria Lucie. Et c’est pour ton bien que je dis ça ! Mais vous vous en fichez ! Vous êtes tous des irresponsables, ça sert à rien de vous surveiller et d’essayer de veiller sur vous ! Regardez comment vous me remerciez hein ? Vous me droguez et vous me prenez pour une débile ! J’EN AI MARRE ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ”
Voilà.
C’était la séquence émotion de la fic.
Il en faut.
Passons ...
“ J’en étais où moi ? Ah oui, j’engueulais Little pour ses attitudes plus que tendancieuses envers Largo ... T’as pas honte ?
- Oui ben quoi ? Je suis pas la seule ! Et puis eux, ils font des trucs bien plus obscènes ! ” déclara-t-elle en pointant du doigt Joy et Michel.
Ceux-ci s’embrassaient et se pelotaient sans aucune retenue, sous les regards hébétés et abrutis par les barbituriques d’un couple de vieux retraités qui végétaient dans la salle d’attente.
“ Oh mais non ! Ca se passera pas comme ça ! cria Lucie. Vous nous faites honte, y a des hôtels pour ça, que Diable ! ”
Comme Joy et Michel n’obtempéraient pas, elle leur lança un seau d’eau glacée. Ils se séparèrent aussitôt, surpris.
“ Ah c’est horriblement froid ! ! ! ! ! ! ! se plaignit Joy.
- Oui ben, ça t’apprendra à te conduire en marie-couche-toi-là en public ! ”
Joy eut un regard vide.
“ Mais je m’appelle Micheline moi ! ”
Cardignac vola au secours de sa charmante épouse.
“ Je ne vous permets pas d’insulter ma bobonne à moi !
- Oui vas-y mon cochonnet ! Montre-moi comme tu es fort ! ”
Cardignac bomba le torse tout fier de lui.
“ Oui, toi la junkie, tu n’as aucun ordre à me donner ! Je me comporte en public comme JE veux avec MA femme ! déclara-t-il fermement.
- Oh ... Mon cochonnet ... susurra Joy. Tu m’excites quand tu prends ma défense comme ça ...
- Grrrrrrrrr ... ” râla-t-il avant de se jeter sur elle pour l’embrasser.
Lucie eut une grimace de dégoût.
“ Ma pauvre Joy ... Quand tu redeviendras normale, il va falloir que tu te désinfectes à l’eau de javel ... ”
Lucie retourna vers ses amis. Ceux-ci interrogeaient Kerensky, qui, comme un petit garçon, baissait les yeux sur le sol, et se cachait derrière le chirurgien.
“ Alors Georgi, dis-nous, tu es content de ta nouvelle école, hein ? Ca te plaît de jouer au docteur ? demanda Lili.
- Voui ... décocha-t-il timidement.
- C’est ridicule Kerensky ... soupira Lucie. Tu es un ex agent du KGB. C’est pas la peine de rougir dès qu’on te pose une question ...
- Pardon madame ... articula-t-il tout penaud.
- MA-DE-MOI-SELLE ! ” rectifia-t-elle d’un ton si sévère qu’il en sursauta et se cacha plus encore.
D’ailleurs, le chirurgien qui lui servait de cachette commençait à se lasser de ce statut.
“ Bon je m’en vais moi, je m’ennuie. ”
Il s’en alla, Kerensky s’accrocha à sa blouse mais dut finalement la lâcher après un regard noir de son propriétaire. Il se retrouva seul face à notre charmante troupe de dégénérés et se sentit tout nu tout d’un coup.
“ Mais euh .... Qu’est-ce que vous me voulez ? Vous allez pas me prendre mon déjeuner, hein ? On m’a déjà racketté mon sandwich ce matin !
- Kerensky ... Comment t’es devenu médecin ? Hum ?
- Ben en fait moi je voulais devenir pilote. Mais j’ai été recalé à cause de mes lacunes en orthographe. “ Expliquez-moi pourquoi il faut savoir mettre un L à allumettes pour piloter un avion ?
- Parce qu’allumette ça prend deux ailes comme les avions tête de con ! ” dit Lucie en pouffant de rire.
Elle se reprit aussitôt.
“ Excusez-moi, c’est une réplique du Père Noël est une ordure, ça me fait rire à chaque fois ...
- En tout cas, maintenant qu’on a retrouvé tout le monde, il ne nous manque plus que le moyen de les faire redevenir comme avant.
- Mais comment ?
- Ah ... Si seulement SuperCC était là ... ” souffla Simon.
Lucie émit un grondement sourd.
“ Je vois vraiment pas ce que tu lui trouves à celle-là ... ”
De son côté, Lilou, revenait près de la bande après un rapide examen médical, installée dans un fauteuil roulant.
“ Je te hais Lucie ! ! ! ! ! cria-t-elle.
- Oui, ça tu l’as déjà dit.
- J’aurais ta peau, je te jure, un jour je t’étoufferai dans ton sommeil !
- Oui, ça aussi tu me l’as déjà dit. Que t’arrive-t-il ?
- Ca se voit pas non ? Je suis obligée de rester assise sur ce ridicule fauteuil, avec ce ridicule coussin à air sous mon derrière A CAUSE DE TOI !
- Allez ne râle pas, tu vas avoir le droit à une infirmière rien que pour toi... tenta de la rassurer Doudou en lui faisant un clin d’œil.
- Une infirmière ?
- Oui quelqu’un sur qui tu pourras te défouler, à qui tu feras faire n’importe quoi ! Je te connais Lilou, tu sais être très chieuse quand tu le veux ! sourit Lucie avec bienveillance.
- Oh ben c’est chouette alors ! Et c’est qui mon nouveau souffre-douleur ?
- Ta da da da da da da da da da da da da da ! ! ! ! ! ! ! ! ” s’écria Little en se désignant.
Lilou pâlit.
“ Oh non. Pas toi. Pitié.
- Et siiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! s’enthousiasma Little. Tu vas voir, on va bien s’amuser toutes les deux.
- Tu vas vite déchanter ma cocotte ! C’est pas l’envie qui me manque de te bouffer le mollet !
- Oh mais tu l’as déjà fait ça Lilou ! Allez, ne râle pas, je vais bien m’occuper de toi ! lui assura Little.
- Pfffffff. N’importe quoi ! Et puis t’es même pas une vraie aide-soignante, tu n’as aucun diplôme !
- Les diplômes ? Ca sert à rien surtout pour pratiquer la médecine. Tu crois que le mec qui t’a opérée a eu son diplôme ? ”
Lilou se mit à pâlir.
“ J’ai beaucoup d’expérience, poursuivit Little. J’étais infirmière pendant la Guerre du Golfe, je m’occupais de ces pauvres abrutis de soldats américains.
- Mais qu’est-ce que tu racontes ? T’avais huit ans pendant la Guerre du Golfe Little !
- Ah oui mais j’étais très précoce. ” rétorqua sereinement Little.
Lilou lança un regard suppliant vers Lucie et Lili.
“ Aidez-moiiiiiiiiiii !
- Ne fais pas l’enfant, voyons ! Je te dis qu’on va bien s’amuser. Et puis je vais profiter du fait qu’on soit toutes les deux seules et que tu ne puisses pas t’enfuir pour t’expliquer pourquoi Largo et Joy doivent être ensemble. Alors d’abord, il y a Joy, sublime personnage, profond et ...
- NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON ! ” hurla Lilou, pleurant de désespoir.
Lili désigna sa sœur, une bouteille de vodka à la main.
“ Hips ! Tu ... Tu me fends le cœur ma sœur ... Hips !
- Mais c’est pas vrai ? s’énerva Lucie. Elle l’a dénichée où sa bouteille de vodka ? Il faudrait la surveiller un peu plus celle-là aussi, elle a pas l’air comme ça, mais c’est un cas très sérieux !
- C’est de ma faute ... intervint Bobsleigh en se mordant la lèvre. Je me suis dit que si Kerensky voyait de la vodka il se rappellerait de quelque chose ... Mais Lili l’a reniflée de loin et me l’a piquée ...
- Laisse tomber va ! C’est elle qui a un problème. Ca me fait de la peine c’est tout ... ”
Simon allait rajouter quelque chose quand il fut interrompu par un tourbillon coloré qui apparut devant eux dans l’hôpital. Une fois la fumée dissipée, tous reconnurent, les poings sur les hanches, arborant fièrement son costume de superhéroïne, avec sa jupette plissée et son corset bleus, et puis naturellement sa cape rouge flottant au vent, SuperCC en personne qui venait à la rescousse, talonnée par ses deux Gigolos, DJE et Carter.
“ Arrêtez tout ! s’écria SuperCC. SuperCC est là et le jour entre dans vos misérables petites vies !
- Wahhhhhhhhhhh ... bava Simon. Rhââââââââ ... Lovely ... SuperCC, c’est vous ! Enfin de retour ! ”
SuperCC eut un sourire envers Simon.
“ Tiens le Doudou, toujours fan ? C’est naturel. Qui pourrait ne pas adorer SuperCC ? Allez, SuperCC t’autorise, petit profane, à lui baiser la main ! dit-elle en lui tendant négligemment sa mimine de superhéroïne.
- Merci SuperCC ! dit Simon en saisissant sa main délicate.
- Elle vous en prie. ”
Lucie leva les yeux au ciel.
“ Pffffffff ... Elle parle d’elle à la troisième personne maintenant !
- Chère Lucie, entendre ta voix nasillarde aux cordes vocales déformées par ton usage excessif des drogues empêche SuperCC d’apprécier sereinement les chatouillis délicieux de la bouche de Doudou contre sa peau diaphane ! rétorqua avec dédain la superhéroïne.
- Au lieu de faire n’importe quoi, dis-nous plutôt ce que tu as découvert lors de tes investigations de Superhéroïne ! s’énerva Lucie, prête à lui mordre ses fesses, superpouvoirs ou pas.
- DJE, Carter, SuperCC vous charge de cette mission, déclara SuperCC. Elle tient compagnie à Doudou.
- Oui SuperCC ! ” répondirent en chœur ses Gigolos.
DJE et Carter prirent un paper board et entreprirent de faire un schéma. Tandis que Carter, d’un ton sentencieux, s’apprêtait à commenter les subtilités de leur schéma, DJE, la langue tirée, s’appliquait à tracer soigneusement les petites flèches reliant les cadres marqués des noms des différents protagonistes de l’histoire.
“ Alors voilà ... commença Carter. Vos amis, Largo, Joy et Kerensky sont les victimes d’un mauvais tour de la Commission Adriatique qui voulait se débarrasser d’eux. Là, vous me direz, ils auraient pu leur tirer une balle dans la tête et ça aurait réglé le problème. Mais dans ce cas-là, la fic serait finie depuis longtemps, et puis ce serait même pas loufdingue, mais juste terriblement dramatique ... ”
Oui, d’ailleurs ça me donne des idées ... Si un jour vous lisez une fic d’Angelene où tous les membres de l’Intel Unit meurent, ne vous étonnez pas ...
“ Bref, poursuivit Carter, suite à une bévue, le Sieur Cardignac en position R43 du schéma, s’est retrouvé en B11, id est avec Largo, Joy et Kerensky. Amnésiques et dotés d’une nouvelle identité, ce qui permet à la Commission, qui ne se doute pas que Simon a alerté toute votre troupe pour les retrouver, de prendre le contrôle du Groupe W, en position H79 du schéma. Valàààà, vous avez compris ?
- Oui, c’est très clair ! affirma Lucie. Mais une question: COMMENT ON RETROUVE CES ABRUTIS DE LA COMMISSION POUR QU’ILS DÉFASSENT CE QU’ILS ONT FAIT ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
- Ben c’est là qu’est le problème, reprit stoïquement Carter. Comme DJE est en train de vous le dessiner, le ... ”
Carter s’arrêta net, se rendant compte que DJE avait délaissé son schéma pour représenter une petite maison dans un champ de coquelicot.
“ Mais qu’est-ce que tu fais ?
- Un bô dessin pour SuperCC ! ”
Carter haussa les épaules.
“ Pffffff. T’es jaloux de la peinture sur soie que je lui ai faite ce matin ... Bref, le problème avec la Commission, c’est qu’ils ne vivent pas vraiment sur cette planète.
- Pardon ? articula gravement Lucie.
- D’après nos informations, ils seraient en territoire du Mordor. ”
Lucie fut tellement estomaquée, qu’elle tomba par terre. Et elle ne fut pas au bout de ses surprises car bientôt, un trou béant, une sorte de vortex s’ouvrit à l’intérieur de la salle d’attente de l’hôpital. En émergèrent une troupe constituée d’une vingtaine d’Orques très très féroces qui, poussant des hurlements horribles et fracassant tous ceux qui se mettaient sur leur passage, empoignèrent Largo, Joy, Cardignac, Kerensky et Simon ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !
(ô angoisse suprême !) pour les emmener avec eux à travers le vortex. Lequel se referma après leur passage,
sans qu’aucune Doudou’s Angel n’ait le temps de réagir.
“ SUPERCC ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! hurla Lucie. Pourquoi tu ne les a pas empêchés, ces Orques, de nous prendre notre Doudou, hein ? Ils étaient où tes superpouvoirs ? ? ? ? ? ? ? ? ?
- Euh ... Désolée ... fit SuperCC. J’ai voulu venir, mais je ne pouvais pas quitter la pièce où je m’étais enfermée avec Doudou. Je passe plus les portes !
- Ca t’apprendra à chopper la grosse tête ! fit Bobsleigh, mécontent.
- Mais qu’est-ce qu’on fait nous maintenant ? sanglota Lucie. Hein ? Comment on le récupère notre Doudou ?
- Il y a peut-être une solution ... réfléchit DJE, une fois la touche finale à son dessin apportée. Je connais quelqu’un, qui connaît quelqu’un qui pourrait nous guider en territoire du Mordor.
- Mais qui ? ? ? ? ? ? ? ? ”
DJE soupira et prit un air solennel.
“ WonderGalad. ”