Gary Dourdan |
DVD, Saison 1, Partie 1
Mon personnage est une forte tête. C’est un excellent criminologue, mais il est très impétueux. Il tient souvent tête à ses supérieurs et s’embarque dans de sales affaires. Disons qu’il prend beaucoup de risques, surtout dans les premiers épisodes…
J’ai eu l’occasion de parler avec des vrais médecins légistes, des criminologues et des représentants de l’ordre qui m’ont raconté leurs expériences. J’ai aussi étudié les progrès qui passent à la télé, des émissions d’investigations. C’est passionnant et de nos jours, les gens veulent savoir comment on résout un crime. C’est grâce aux preuves qu’ils assemblent que les crimes sont résolus, car sans preuves, on n’a pas d’affaires.
On se mêle de la vie des gens, on s’implique dans le meurtre, on s’intéresse vraiment au côté sombre du public américain ou des spectateurs en général. Je crois que les gens sont vraiment intéressés de savoir comment on procède pour résoudre un crime. On nous parle de meurtres à la télé puis on n’en entend plus parler. Un jour, on apprend qu’on a arrêté le coupable, sans savoir comment… comment ils s’y sont pris. On apprend beaucoup en travaillant par équipe.
En ce qui concerne le travail, les personnages, on explore en profondeur ses relations avec les gens. C’est tout l’intérêt de mon boulot de tenter d’interpréter ça… car c’est la vraie vie.
DVD, Saison 2, Partie 1
Au début, on voit un peu Grissom et on le voit à la fin avec moi. Le reste, c'est moi, George & Jorja et j'essaie de faire mon boulot.
Au départ, le script insistait trop sur mon statut de chef. Warrick arrivait et disait:
J'en ai parlé avec Anthony et je lui ai dit que ça n'était pas une bonne idée. Entre collègues de longue date, ça ne se passerait
pas comme ça. Je pense qu'il essaierait d'être un peu plus diplomate. On en a parlé et j'ai essayé de rendre la situation plus légère pour
que ce soit plus réaliste.Et si votre collègue devenait votre chef ?
Anthony Zuiker a fait de cet épisode quelque chose de si beau qu'en regardant la scène de fin entre Brass et sa fille, george et moi dans notre loge, on était très ému. Il nous a épaté.
Je ne pourrais pas faire ce métier de CSI.
DVD, Saison 3, Partie 1
Numéro n°17 |
Interprète du médecin légiste Warrick Brown, Gary Dourdan est un homme comblé. Père d’une petite fille de deux ans, star de l’une des séries les plus populaires de la télévision américaine, à 35 ans, cet acteur a laissé derrière lui ses années de galère et ses problèmes de drogue. Confidences d’un homme aux talents multiples.
Peux-tu résumer ton parcours ?
Je suis né et j’ai grandi à Philadelphie. J’ai fait des études d’art, un domaine qui m’a toujours passionné. Cependant à l’époque, je ne savais pas trop quoi faire de ma vie. ‘ai vécu des moments difficiles pendant mon adolescence. J’ai notamment connu des problèmes de drogue et d’alcool dont il a été difficile de me débarrasser. Finalement, lorsque je me suis rendu compte que j’allais droit dans le mur, j’ai déménagé pour New York. C’est là que j’ai décidé de tourner le dos à mes démons et de me concentrer sur ma carrière d’acteur. J’avais alors 24 ans.
As-tu des points communs avec Warrick, ton personnage dans « Les Experts » ?
Je dois dire que nous nous ressemblons assez. Warrick est un véritable détecteur d’embrouilles. C’est comme s’il avait des antennes qui lui permettaient de sentir les problèmes qui vont survenir. De ce point de vue, je me reconnais beaucoup en lui. Cependant ce qui est intéressant à jouer chez lui, ce sont ses failles. Warrick est accro au jeu, il a des côtés sombres. Pour un acteur, ce sont des traits de caractère passionnants à interpréter.
As-tu des modèles ou des artistes que tu admires particulièrement ?
Il y a 3 personnes qui m’ont inspiré dans ma vie. Bob Marley, Bruce Lee et Jim Hendrix. Ils ont avaient tous les trois une personnalité très forte et ils ont mené leur carrière d’une façon totalement indépendante. Ils n’avaient pas peur de casser les barrières…
Dirais-tu que c’est aussi ton cas ?
Tout à fait. Lorsque j’ai commencé dans le métier, je voulais briser les
stéréotypes que les spectateurs ont à l’esprit. Je crois que c’est ce que j’ai
réussi à faire avec mon rôle dans « Les Experts ». D’ordinaire, le public n’imagine pas qu’un médecin légiste puisse être cool et décontracté. C’est vrai qu’ils ne le sont pas tous, mais c’est bien de montrer que certains peuvent l’être. En cela, mon look m’aide beaucoup.
Lorsque tu as tourné dans « Alien : la Résurrection » en 1997, tu portais de longues dreadlocks. Pourquoi les avoir coupées ?
J’adorais mes dreadlocks, mais je n’aime pas garder toujours le même look. Un matin, en me réveillant, je me suis dit qu’il fallait que je change de tête. Je suis allé dans ma salle de bain, j’ai pris des ciseaux et j’ai tout coupé. Au bout de 5 minutes, j’avais la boule à zéro.
Tu es papa d’une petite fille âgée de deux ans. Comment vis-tu ton rôle de père au quotidien ?
La paternité est ce qu’il y a de plus formidable au monde. Nyla, ma fille, est plus importante pour moi que l’air que je respire. Depuis que je suis père, j’ai vraiment compris la signification du mot amour. Je m’investit totalement dans mon rôle de père et j’ai envie de tout donner à ma fille pour qu’elle grandisse en toute sérénité. Où que j’aille, dès que je m’assieds, Nyla vient toujours sur mes genoux. J’adore lorsqu’elle vient me voir quand je joue au piano. Elle essaie de reproduire les notes que je joue, c’est comme une osmose entre nous. C’est très beau…
Es-tu grand amateur de musique ?
C’est ma plus grande passion. Ce que peu de gens savent, c’est que, en marge de ma carrière d’acteur, je suis aussi producteur de jazz pour un label européen. Je joue du piano, de la basse et du saxophone. Je vais d’ailleurs prochainement sortir deux albums, le premier sera une compilation jazzy des musiques qui ont accompagné des scènes de poursuite au cinéma, que ce soit dans des James Bond ou dans des films d’Hitchcock. Le deuxième sera moins instrumental et plus soul, avec une pointe de musique électronique…
Grâce aux « Experts », tu es passé d’un quasi-anonymat à la célébrité. La transition n’a pas été trop brutale ?
C’est plutôt bizarre. Le plus étrange, ce sont les marques de sympathie ou les accolades que les gens me donnent lorsque je marche dans la rue parfois, au cours d’une soirée, de très grands acteurs que j’admire viennent me serrer la main pour me dire à quel point ils aiment la série. J’ai souvent du mal à y croire !
Tu as récemment été élu par le magazine américain People comme l’une des 50 personnes les plus belles au monde. Qu’est-ce cela t’inspire ?
Ca me fait évidemment plaisir, mais je crois que l’unique raison pour laquelle je figure dans cette liste, c’est que les gens ne m’ont jamais vu sans maquillage ! (Rire)
Lorsque je me lève tôt le matin pour aller travailler, je peux vous garantir que je ne suis pas vraiment beau. C’est cependant très flatteur, même si je ne prends pas ça au sérieux.